8.31.2007

Abbé Pierre







Henri Grouès, dit l’Abbé Pierre, né le 5 août 1912 à Lyon et mort le 22 janvier 2007 à Paris, est un prêtre catholique français, résistant puis député, fondateur des Compagnons d'Emmaüs (organisation caritative laïque destinée à aider les pauvres, exclus et réfugiés) et de la Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés. Des sondages l'ont désigné dix-sept fois « personnalité préférée des Français » de 1989 à 2003. [1].



Fondation d’Emmaüs :



Il fonde en 1949 l’association des Compagnons d'Emmaüs (en référence à Emmaüs, village de Palestine apparaissant dans un épisode du dernier chapitre de l'Évangile selon Luc) d’aide aux déshérités, particulièrement aux sans-abris. Il commence ainsi dès 1950 par fonder la communauté d’Emmaüs Neuilly-Plaisance.
Les
communautés Emmaüs se financent par la vente de matériels et d’objets de récupération et construisent des logements. C’est une organisation laïque.
En
1952, il participera au jeu « Quitte ou double » sur Radio-Luxembourg pour alimenter financièrement son combat, où il gagnera 256 000 francs de l'époque.



Hiver 1954


Voir aussi: Histoire des luttes pour le logement (France)
L’abbé Pierre acquiert sa notoriété à partir du très froid hiver de 1954, meurtrier pour les sans-abri pour une « insurrection de la bonté ». « Il y a cinquante ans, tous sortaient à peine des atrocités de la guerre. Tous avaient dû fuir, chacun se sentait proche des réfugiés. Les gens se rappelaient la souffrance et la peur. Ils étaient davantage prêts à réagir. Mais on ne renouvelle pas des faits historiques comme celui-là. »
Il lance le
1er février 1954 un appel mémorable sur les antennes de Radio-Luxembourg (future RTL) [2], qui deviendra célèbre sous le nom d'Appel de l'Abbé Pierre.
Le lendemain, la presse titra sur « l’insurrection de la bonté ». L’appel rapportera 500 millions de francs en
dons (dont 2 millions par Charlie Chaplin)[3], une somme énorme pour l’époque et complètement inattendue, des appels et courriers qui submergèrent complètement le standard téléphonique de la radio, et des dons en nature d’un volume si immense qu’il fallut des semaines pour simplement les trier, les répartir et trouver des dépôts pour les stocker convenablement un peu partout en France.
L’appel de 1954 attira des bénévoles volontaires de toute la France pour aider d’abord à la redistribution, mais aussi fonder les premiers groupes se réclamant de cet appel. Rapidement, il dut organiser cet élan inespéré de générosité, et le 23 mars il fonde les
Compagnons d’Emmaüs, communauté de chiffonniers qui construisent des logements pour les sans-abri, et les accueillent en leur procurant non seulement toit et couvert en situation d’urgence mais aussi un travail digne. Nombre de compagnons d’Emmaüs seront ainsi d’anciens sans-abri, de tous âges, genres et origines sociales, sauvés de la déchéance sociale ou parfois d’une mort certaine et rétablis dans leurs droits fondamentaux, par les communautés issues de cet élan de générosité à qui ils retournent leurs remerciements par leur propre engagement caritatif.
Le combat de l’Abbé Pierre a aussi permis l’adoption d’une loi interdisant l’expulsion de locataires pendant la période hivernale.

Réforme de la doctrine de l’Église :


En 2005, dans son livre Mon Dieu... pourquoi ?, rédigé avec Frédéric Lenoir, il déclare qu’il a été attiré par des jeunes filles, étant lui-même jeune homme et avant d’entrer dans les ordres. À ce sujet, il invite les dirigeants d'Eglise à réfléchir sur une éventuelle réforme de la discipline de l’Église en faveur de l’ordination des hommes mariés. Et ne comprend pas l’opposition des papes Jean-Paul II et Benoît XVI, l’ordination des hommes mariés étant autorisée par l’Église dans certains rites orientaux. En outre, il voit dans cette autorisation un moyen de lutter contre la pénurie de nouveaux ministres du culte de l’Église. Il incite également à réfléchir à l’ordination des femmes.
Dans cet ouvrage, il ne s’oppose pas à l’
homoparentalité, à condition que les enfants ne subissent aucun préjudice psychologique ou social et explique notamment son opinion sur le fait « qu’un modèle parental classique n’est pas nécessairement gage de bonheur et d’équilibre pour l’enfant ».


Il se fait huer lors d'une soirée de mobilisation contre le sida en affirmant que le meilleur remède à cette épidémie est la fidélité dans l'amour. Peu dogmatique, il est tout de même favorable au préservatif, affirmant « qu’il faut regarder les problèmes en face. »



Citations d' Abbé Pierre:



« Il ne faut pas faire la guerre aux pauvres, mais à la pauvreté. »



« Un raciste est un homme qui se trompe de colère. »



« Sur ma tombe, à la place de fleurs et de couronnes, apportez-moi les listes de milliers de familles, de milliers de petits enfants auxquels vous aurez pu donner les clés d’un vrai logement. »



« Dites-leur d’écrire : il a essayé d’aimer. », répondit l’abbé Pierre quand on lui demanda ce qu’il voudrait qu’on inscrive sur sa tombe.



« Il ne faut pas attendre d'être parfait pour commencer quelque chose de bien. »



« De temps en temps, faire ce qui ne se fait pas, ça fait du bien. »



« Nous avons autant besoin de raisons de vivre que de quoi vivre. »



« Les hommes politiques ne connaissent la misère que par les statistiques. On ne pleure pas devant les chiffres. »



« On ne peut pas, sous prétexte qu’il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout. »



« Quand on s’indigne, il convient de se demander si l’on est digne. »



« C’est tellement complexe un homme et, jusqu’au dernier instant, tellement inachevé ! »



« L’enfer, c’est les autres, écrivait Sartre. Je suis intimement convaincu du contraire. L’enfer, c’est soi-même coupé des autres.»



« Le rôle de tout être humain, c’est de faire la preuve que le monde n’est pas sans raison. »



« La vie est plus belle que la prudence. »



À propos de Jean-Marie Le Pen : « Je lui ai dit deux fois Ta gueule, et je le répéterai indéfiniment, tant que j'aurai un souffle de vie. »



Il n'a pas toujours été tendre envers ceux qui l'idolâtraient : « C'est souvent leur façon inconsciente de se dérober à leur véritable devoir. »



« La politique, ça consiste uniquement à savoir à qui on va prendre du fric et à qui on va le donner. »



À propos de Nicolas Sarkozy, durant la crise des banlieues et alors qu'il se trouvait dans un quartier défavorisé : « Mais est-ce qu'il s'inquiète de la sécurité de vous, ou de la sécurité des bourgeois des avenues riches de Paris ? »



« Et quand le soir dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos petits enfants avec votre bonne conscience, au regard de Dieu, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d'inconscient que n'en aura jamais le désespéré. »



À la question : « Qu'aimeriez-vous entendre Dieu vous dire à votre arrivée ? », il avait répondu : « Va vite te débarbouiller et prendre ta place au banquet ! »



« Si vous voulez faire une vacherie à quelqu'un, rendez-le célèbre. »



« Admettons que je fasse partie du paysage. Mais que l'on n'attende pas de moi que je reste tranquille. »



« L'oisiveté rend fou. Il ne suffit pas de manger pour vivre, mais il faut se sentir utile. »



« Un homme a absolument le droit, s'il n'a pas de toit et s'il voit un logement vide, de l'occuper. Les squatters ont un droit moral. »



« L'emploi, c'est comme le pain, ça se partage/ »



« Si tu refuses le préservatif, tu es un salaud. »



« Ce n'est pas avec des moyens policiers et des armes que l'on empêchera les pauvres de s'installer chez nous. »



« Je vois fleurir avec éblouissement la plus petite fleur sur ce tas de fumier qu'est l'humanité. »
« Plus j'avance en âge et plus je suis convaincu qu'il y a deux choses essentielles dans la vie à ne pas rater : aimer et mourir. »



« Un sourire coûte moins cher que l'électricité mais donne autant de lumière. »



Lors du parrainage de l'
école 3A à Lyon en 2000 : "En voulant unir le business et le développement, n'oubliez jamais de parler des exclus de notre temps. La vie, c'est un peu de temps donné à des libertés pour apprendre à aimer."




La première fois que j'ai "connu" Abbé Pierre, j'étais dans un foyer.
j'avais trouvé un appartement, mais je n'avais rien. Rien de rien. l'assistente Social, du foyer, m'a donné l'adresse d' Emmaus.
J'étais accueilée très bien pour Paul, un ex-marginal, qui maintenat, travaille digniment, aux Emmaus.
C'est lui, qui m'a expliquée qui étais Abbé Pierre et m'a montré, l'Emmaus.
Et la, j'ai pu avoir tous les meubles etc...



J'ai étais enchantée pour Abbé Pierre e sa fundation.